Général né le 4 avril 1889 à Ernsdorf, mort à en 1962 à Bad Wildungen.
Issu d'une vieille famille militaire aristocratique, Jürgen von Arnim entre comme cadet dans l'armée impériale le 1° avril 1908, il fut affecté en tant que lieutenant au 4° régiment des gardes à pied prussien le 17 août 1909. A 25 ans, il va gagner au feu ses étoiles de capitaine et servir dans la garde impériale. Officier de tradition d'allure cassante, il réussit à entrer dans la Reichswehr de 100 000 homes, le voici désormais officier d'état-major.
Quelques mois après la prise du pouvoir par le chancelier Hitler, il est nommé colonel. Sa carrière va se dérouler sans heurt jusqu'au conflit et il gravit rapidement les échelons de la hiérarchie.
En 1938 il est général de brigade et reçoit le commandement de la 4° Heeresdienststelle (commandement de zone frontière).
Le 8 septembre 1939, après le début de la campagne de Pologne von Arnim fut appelé à commander la 52° division d'infanterie. Il fut promu lieutenant général le 1 décembre 1939. Le 5 octobre 1940, après la campagne de l'Ouest, il fut désigné pour commander la 17° division blindée. Il dirigea cette unité, qui faisait partie du groupe d'armées "Centre" dans les premières phases de la guerre contre l'Union soviétique. Il est promu général le 1° octobre 1941 et reçoit ensuite le commandement du 39° corps blindé le 11 novembre. il se révèle alors un bon spécialiste des panzers et de leur coordination avec les autres armes.
Quand les Anglo-Saxons débarquent au Maroc et en Algérie, le 8 novembre 1942, les dirigeant du Reich doivent réagir très vite pour éviter que les forces de Rommel soient prises à revers. Pour la V° armée italo-allemande qui se constitue en Tunisie, il faut un chef de grande classe, et surtout un homme totalement insensible devant l'échec et face au découragement. Von Arnim est désigné le 3 décembre 1942 pour cette mission de sacrifice. Il réussit à bloquer les alliés sur la route de Bizerte et de Tunis, rétablissant de justesse la situation proche du désastre. Des raids des troupes françaises reconstituées menacent de couper l'armée de von Arnim de celle de Rommel: il faut lancer une contre-attaque. Le 30 janvier 1943, pour le dixième anniversaire de la prise du pouvoir par Hitler, le général von Arnim remporte au col du Faïd une des dernière victoires allemandes en Afrique.
D'autres contre-attaques vont par contre échouer. Les panzers du désert ne peuvent reprendre ni Kasserine ni Médenine. Rommel reçoit l'ordre de rentrer en Europe le 8 mars 1943.
Von Arnim devient le dernier commandant en chef des forces de l'Axe en Afrique. La ligne Mareth est enfoncée. Il ne lui reste même pas 100 000 hommes, qui se battent encerclés, le dos à la mer. Le 7 mai 1943, les alliés parviennent à prendre Tunis et Bizerte. Cinq jours plus tard, von Arnim est fait prisonnier.