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 SEELÖWE

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lazarus
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lazarus


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MessageSujet: SEELÖWE   SEELÖWE Icon_minitimeVen 26 Jan - 13:33

Opération Lion de Mer



De nombreux historiens se sont efforcés de minimiser l'importance du plan d'invasion de la Grande Bretagne par les allemands. On a souvent laissé entendre qu'il n'y avait pas eu d'intention réelle de le mener à exécution. Le plan d'invasion était-il un simple exercice destiné à effrayer et à faire pression sur la Grande Bretagne afin de la pousser à la capitulation?

L'ampleur des préparatifs, les sommes colossales engagées pour l'achat d'équipements divers, l'entraînement des unités d'invasion, la réquisition et par conséquent la désorganisation pour des mois et des mois du trafic fluvial et côtier dans le nord de l'Europe sont autant d'éléments qui prouvent qu'il ne s'agissait pas d'une opération de diversion.
Mais l'invasion, pour pouvoir réussir, devait impérativement compter avec la destruction préalable du potentiel de la Royal Air Force. Ceci n'arriva jamais…

Une anticipation; le plan de Milch.

Lorsque dans la matinée du 4 juin 1940, le général de corps aérien Milch survole avec son avion personnel la zone de Dunkerque, il est frappé par l'énorme quantité de matériel militaire qui est abandonné sur le terrain. Il remarque que les britanniques ont dû laisser quasiment tous leurs blindés, camions et canons. Il en conclue que le moment est propice pour mener dans les jours qui suivent une action dans le sud de l'Angleterre. L'armée britannique est désorganisée et vient de perdre la plupart de son matériel lourd. Les unités de la RAF sont en cours de redéploiement en Angleterre, après leur retrait du nord de la France. Le 18 juin, alors que Paris est occupé et que la France est en train de sombrer. Milch rencontre Göring au quartier général qui vient de s'établir à Sovet en Belgique.

Milch propose que toutes les unités de parachutistes ainsi que les forces aéroportées par tous les planeurs disponibles soient immédiatement lancées sur le sud de l'Angleterre. Il s'agit de se rendre maître de quelques aérodromes clés de la chasse britannique. Ceci neutraliserait l'activité des unités de chasse qui y sont basées et fournirait des terrains qui permettraient l'atterrissage de plusieurs vagues d'avions de transport qui amèneraient des renforts et du matériel plus lourd.

Les Ju-87 Stuka fournirait l'appui rapproché et les Bf 109 la couverture de chasse. Une fois les terrains conquis, ces appareils y seraient basés, augmentant ainsi leur efficacité et leur rayon d'action. Milch prévoie dans son plan de concentrer toute l'activité des Luftflotten 2 et 3 sur la Grande Bretagne. Ce plan quoique risqué n'est pas farfelu. Les forces britanniques sont effectivement affaiblies. La défense terrestre est quasiment nulle et les forces aériennes sont en pleine reconstitution. Pendant le reste du mois de juin et tout le mois de juillet les britanniques vont effectuer un énorme travail de recomposition de toutes les forces de défense aussi bien terrestres qu'aériennes.

Le plan de Milch avait une chance de marcher. Dans le pire des cas, il aurait provoqué la perte des troupes engagées mais les pertes subies par les britanniques et la désorganisation provoqué dans le dispositif du Fighter Command aurait sûrement permis une autre issue aux combats aériens de l'été 40. Le plan de Milch tourne court, Göring est profondément stupéfait par ce qu'il qualifie de projet insensé. Il le rejette pour s'occuper de savourer la conquête de la France. L'occasion est ainsi perdue pour les allemands de pouvoir frapper les britanniques au moment de la guerre où leur vulnérabilité est au point culminant.

L'ordre est donné malgré les réticences.

Göring est convaincu que l'invasion ne va pas être nécessaire et que l'Angleterre va chercher à trouver un arrangement avec l'Allemagne. Dans le cas contraire, il pense que les attaques aériennes la feront capituler.

Le 2 juillet 1940, une instruction émanant de Hitler lui-même ordonne la préparation du débarquement en Angleterre. Les divers états-majors se mettent au travail. Dans la matinée du 11 juillet, Hitler reçoit l'amiral Raeder afin de s'entretenir avec lui sur la question. L'amiral expose toutes les difficultés d'une telle entreprise, il faut draguer les champs de mines britanniques et procéder à miner chaque côté des voies d'invasion et il faut constituer une flotte pour la traversée, ce qui est long et coûteux. Il y a en plus un problème qui reste en suspend, il s'agit des embarcations permettant de débarquer les véhicules sur les plages, les péniches spécialement aménagées ne sont pas tout à fait au point. Il estime que le débarquement ne doit être envisagé que comme solution de dernier recours. Il pense qu'un siège de l'Angleterre mené par les sous-marins de le Kriegsmarine et un martèlement continu des ports et des villes par les avions de la Luftwaffe en arriverait à bout. Hitler l'écoute attentivement. Il a donné l'ordre 24 heures auparavant de rassembler toutes les pièces d'artillerie lourdes disponibles sur la Manche face à Douvres. La tête de pont qu'il prévoit sur la zone de Douvres pourra ainsi être soumise à un intense bombardementµ. Dans l'esprit du Führer l'invasion est inéluctable.

Au même moment, Jeschonnek de l'état-major de la Luftwaffe diffuse une directive "pour l'intensification de la guerre aérienne contre l'Angleterre" dans laquelle, il est question de l'anéantissement de la RAF et des usines d'aviation et d'armement comme préalable à une issue victorieuse d'une guerre aérienne contre l'Angleterre. Göring déclare qu'il lui suffira deux à quatre semaines pour écraser les forces aériennes ennemies.

Le 12 juillet, c'est le chef de l’opération de l'O.K.W. Jodl qui émet un rapport intitulé "Premières réflexions sur un débarquement en Angleterre". Il considère que la maîtrise de l'air par la Luftwaffe peut neutraliser la suprématie navale britannique. Il conçoit le débarquement comme "une traversé de fleuve en force sur un large front". Pour que le débarquement puisse s'effectuer avec succès, il faut absolument battre physiquement et moralement la RAF. Il faut anéantir en elle toute possibilité d'opposition efficace à l'invasion. Une fois ceci effectué, la Luftwaffe devra assurer la protection et le soutien de la traversée et du débarquement, face aux forces aériennes adverses, face à la Royal Navy et en martelant les forces terrestres de l'autre côté de la Manche.
L'ensemble des tâches que Jodl attribue à la Luftwaffe est énorme.

Sur ce document, l'opération de débarquement reçoit le nom de code de "Löwe" (lion). Il indique que la marine doit réunir dans les plus brefs délais une flotte de débarquement d'une capacité de transport de 400 000 tonnes. Tout doit être mobilisé: cargos, barges, péniches et embarcations de tout genre. Il s'agit de transporter dans une première vague sept divisions entièrement équipées ainsi que des unités de Flak nécessaires à la défense anti-aérienne de la tête de pont dans la zone de Douvres. La marine doit également assumer le déminage des zones de débarquement ainsi que le mouillage des mines censées protéger les flancs des axes d'invasion de la Royal Navy. Pour finir la marine devra effectuer des manœuvres de diversions en mer du Nord au moment du débarquement.
L'amiral Raeder ne partage pas l'enthousiasme de l'armée pour l'invasion.

La note de Jodl confie à la marine des missions qui sont aux limites de ses capacités. Il sait que les opérations en Norvège ont eu comme conséquence la perte d'une douzaine de destroyers allemands. Les cuirassés Scharnhorst et Gneisenau ainsi que les croiseurs Lützow et Leipzig ont été touchés par des torpilles et sont en cours de réparation. Le croiseur Prinz Eugen est en révision. La Kriegsmarine se trouve donc très amoindrie et le débarquement en Angleterre risque de coûter très cher face à une Royal Navy d'autant plus décidée qu'elle défendra là son propre territoire. D'un autre côté l'amiral Raeder a également retenu la leçon de Dunkerque. Sur un nombre total de 860 navires alliés tous types confondus qui ont participé à l'évacuation des forces britanniques, 240 ont été coulés par les avions de la Luftwaffe. La proportion est de 28 %. Si on se réfère aux navires de guerre proprement dit, il y en avait 85 en tout, dont 40 ont été endommagés ou coulés. Ces chiffres sont impressionnants. L'amiral en tire une double conséquence en vue du débarquement: les forces aériennes britanniques doivent être suffisamment affaiblies pour ne pas pouvoir frapper la flotte de débarquement allemande et la Luftwaffe doit par sa supériorité flagrante pouvoir neutraliser la Royal Navy.

La partie principale de l'opération fut confiée au maréchal von Rundstedt et à son groupe d'armées A qui devait employer la XVI° armée (général Busch) sur sa droite et la IX° armée (général Strauss) sur sa gauche. Après s'être embarquées dans les différents ports situés entre les estuaires de la Scheldt et de la Seine, les forces de débarquement devaient converger sur la côte sud-est de l'Angleterre, entre Folkestone et Brighton, tandis qu'une division aéroportée devait s'emparer du secteur de falaise compris entre Douves et Folkestone. Selon le plan Lion de mer, 10 divisions devaient être débarquées en une première vague sur une période de 4 jours afin d'établir une vaste tête de pont. Au bout d'environ une semaine, la principale avance terrestre commencerait, son premier objectif étant d'atteindre les hauteurs décrivant un arc de l'estuaire de la Tamise jusqu'à Portsmouth. Dans la phase suivante, Londres devait être isolée à partir de l'ouest.

Une opération secondaire devait être montée par la VI° armée (maréchal von Reichenau) du groupe d'armée B, avec 3 divisions dans une première vague, appareillant de Cherbourg et débarquant dans la baie de Lyme, à l'ouest de Portland Bill, dabs le but de progresser vers le nord jusqu'à l'estuaire de la Severn.

La seconde vague de l'invasion serait constituée par une force mobile d'exploitation composée de 6 divisions blindées et 3 divisions motorisées organisées en 3 corps d'armée. Elle serait suivit d'une troisième vague de 9 divisions d'infanterie et une quatrième de 8 divisions d'infanterie. Bien qu'aucune division blindée ne fût comprise dans la première vague, elles étaient dotées de quelques 650 chars chacune, devant être acheminés dans le premier de ces deux échelons (l'échelon de tête représentait un peu plus du tiers de ses effectifs totaux de 260 000 hommes).

Opération Lion de mer.

Le 15 juillet, le Führer indique que l'opération pourra être déclenchée le 15 août.

Le 16 juillet, il diffuse une instruction sur l'opération de débarquement en Angleterre dans laquelle apparaît pour la première fois le nom de code "Seelöwe" (Lion de mer) pour la désigner.

Le 17 juillet, le commandant en chef de l'armée, le général von Brauchitsch et le commandant en chef de la marine, l'amiral Raeder se rencontrent afin de coordonner le plan d'assaut. Tout est étudié jusqu'au moindre détail. La Luftwaffe ne participe pas à cette préparation du débarquement car elle n'y est pas impliquée directement sauf pour les opérations de parachutage et de largage de planeurs. En revanche, tandis que ces préparatifs ont lieu la Luftwaffe est déjà engagée dans les opérations destinées à détruire le potentiel aérien britannique.

Le 31 juillet, une réunion au Berghof réunit Hitler, Raeder, Jodl et Halder. L'amiral expose les problèmes que rencontre la Kriegsmarine à regrouper sa flotte de débarquement pour le mois d'août et demande que le débarquement soit reporté à la suivante période favorable, c'est-à-dire entrer le 22 et le 26 septembre. C'est risqué, car à cette époque, la mer risque de commencer à être agitée et les embarcations de débarquement ne supportent par la mer au-dessus d'un vent de force 3. Il est décidé de donner le 15 septembre comme la date de fin des préparatifs pour l'opération Lion de mer.

Le 1° août une nouvelle instruction (instruction n°17) est signé par le Führer. Elle définit le rôle de la Luftwaffe dans les semaines à venir: "Engageant tous les moyens disponibles, l'aviation allemande anéantira l'aviation britannique dans les plus brefs délais possibles, ses attaques se dirigeront en premier lieu contre les formations en vol, les infrastructures terrestres et contre les organisations de ravitaillement, puis contre l'industrie aéronautique britannique, y compris les usines fabriquant des armes antiaériennes".

Le 16 août, le maréchal Keitel confirme que tout doit être fait pour que le débarquement puisse être lancé à partir du 15 septembre.

Le 23 août, Halder se met d'accord avec la Luftwaffe pour le transport des troupes aéroportées: trois régiments de parachutistes et un régiment de planeurs vont être engagés sur deux points, l'un à proximité de Brighton et l'autre de Douvres.

Le 3 septembre, une note de l'état-major fixe le 21 septembre comme date du débarquement. L'ordre de départ sera donné le 11 septembre soit dix jours auparavant. La confirmation définitive et l'heure seront fixées le 18 à midi.

Le 5 septembre, l'état-major de la Luftwaffe diffuse un ordre qui précise ses missions dans le cadre de l'opération Lion de mer. Les Luftflotten 2 et 3 se voient délimiter leurs secteurs d'intervention.

Le 14 septembre, il se confirme que la Kriegsmarine a rassemblé tous les éléments de débarquement en quantité suffisante pour l'opération. Au niveau de la marine et de l'armée tout ce qui concerne les forces de débarquement est prêt.

Hitler fait marche arrière.

Plusieurs ombrent noircissent le tableau. Malgré les déclarations tonitruantes de Göring, la Luftwaffe piétine dans sa mission d'anéantir la RAF. La Kriegsmarine qui s'en est bien sorti pour réunir et préparer une flotte de débarquement a le plus grand mal à dérouler son programme de dragage et de mouillage de mines. Les avions britanniques ne les laissent pas opérer de jour et le travail de nuit ralentit les opérations. D'autre part les avions du Bomber Command ne cessent d'attaquer les zones de rassemblement. A Rotterdam, Ostende, Dunkerque et ailleurs, les cargos, péniches, remorqueurs et autres embarcations sont la cibles des bombes britanniques. Au 21 septembre, 12 % des transports de troupes (21 sur 170) et 10 % des péniches ont été coulés ou endommagés.

Le 10 septembre, Hitler reporte au 14 le début du compte à rebours. Le 14 septembre après un entretien avec l'amiral Raeder au cours duquel celui-ci fait part des grands risques qui vont être encourus, le Führer se donne trois nouveaux jours de réflexion.

Le 15 se déroulent de violents combats aériens. Le 17 septembre, les britanniques mènent des attaques massives de nuit contre les ports de la Manche. Tout ceci, ajouté à l'issue de la Bataille d'Angleterre qui est loin de celle escomptée par les allemands prouve que le potentiel de la RAF est loin d'être amoindri. Quelques jours plus tard après un raid très efficace contre les embarcations rassemblées à Dunkerque, l'ordre est donné de disperser les flottilles de débarquement afin de les mettre à l'abri des bombardements.

Le 12 octobre, l'opération Lion de mer fut définitivement remise au printemps 1941, et, en janvier, Hitler décida que tous les préparatifs devaient être arrêtés.
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Erwin von Botryche
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MessageSujet: Re: SEELÖWE   SEELÖWE Icon_minitimeDim 28 Jan - 13:14

Merci pour c'est information Wink

Generalfeldmarschall, Erwin von Botrychee.


Ps: Merci pour tous les Post que tu fait Wink, continue comme ca
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Rimailho
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MessageSujet: Re: SEELÖWE   SEELÖWE Icon_minitimeMer 31 Jan - 4:15

L'ennuis pour les allemands s'est que la Luftwaffe a perdu du monde lors de la bataille de France, et notament en Hollande, ou les Junker Ju 52 se faisaient descendre comme à la parade.
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Willy360
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MessageSujet: Re: SEELÖWE   SEELÖWE Icon_minitimeJeu 3 Mai - 5:20

Belle recherche SEELÖWE Arme
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MessageSujet: Re: SEELÖWE   SEELÖWE Icon_minitime

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