Le Westwall, plus connu sous de nom de Ligne Siegfried. Si le mur de l’Atlantique est connu de tous, il faut savoir que les autorités allemandes ont entamé dès 1937 la construction sur leur frontière d’un système défensif.
En 1938, la situation politique s’aggrave en Europe et le 21 mai l’armée tchécoslovaque est mobiliséee. Ainsi le 28 du même mois, le chancelier Hitler ordonne que le système fortifié en voie d’édification à l’Ouest soit achevé dans le délai d’un an, de la frontière belge à hauteur d’Aix-la-Chapelle jusqu’à Bâle.
Cet effort gigantesque est confié au Dr. Ing. Todt, inspecteur général du réseau routier allemand : il lui appartient de mobiliser l’industrie du bâtiment, tant pour le personnel que pour le matériel. Le Dr. Todt dispose de 35 000 hommes en juillet 1938, de 342 000 le 6 octobre suivant !
L’armée de terre participe aussi aux travaux en rassemblant les militaires et 90 000 civils environ. Plusieurs divisions d’infanterie et des bataillons du génie vont améliorer les lignes d’obstacle sur l’avant, mettre en place un réseau de transmissions et camoufler les installations terminées. Mais comme le Dr. Todt l’avait prévu, les travaux ne sont qu’en partie achevés et devront donc se prolonger. La zone de défense de l’armée, située au plus près de la frontière, comprend pas moins de 22 000 petits ouvrages bétonnés ou cuirassés disséminés en profondeur. Le front fortifié s’avère plus dense entre le Rhin et la Moselle, toutefois il ne comprend pas de casemates pour pièces d’artillerie.
Les hostilités prennent un tournant décisif au cours de l’été 1940, la théorie du Blitzkrieg est mise en œuvre par l’armée allemande. A l’arrière, ce réseau défensif statique reste bien évidemment en place après le début de la guerre. Après guerre, il est en partie démantelé par les autorités françaises entre 1946 et 1949.