A l'origine, une unité spéciale de la police de la Prusse, le Landespolizeigruppen Hermann Goering, créé en 1935 est l'embryon des divisions paras allemandes de 1939-45.
Toutefois, le 26 janvier 1936 marque la véritable naissance de l'armée para allemande avec la création de l'école à Stendal. Les 600 premiers volontaires forment alors le 1° bataillon para de la Luftwaffe. Quasiment à la même époque, la Wehrmacht met sur pied une compagnie para.
A partir de novembre 1938, cette unité devient le 2° bataillon et passe sous le contrôle de la Luftwaffe; en 1939, les bataillons deviennent régiment au sein de la 7° division aéroportée sous le commandement du général Student. Les Fallschirmjägers n'interviennent pas lors de la campagne de Pologne, mais sautent en avril 1940 au Danemark et en Norvège pour s'emparer des aérodromes. En mai 1940, l'action des paras allemands est révélée au monde avec le parachutage sur la Hollande. Mais le coup de main le plus formidable reste le saut et l'investissement par 85 paras du fort d'Eben Emael. En avril 1941, lors de l'invasion de la Yougoslavie et de la Grèce, le 2° régiment para tente de s'emparer du pont sur le canal de Corinthe. Le 20 mai, commence l'une des plus importante action aéroportée de la guerre avec l'invasion de la Crète. Les 8 000 paras de la 7° division sont largués au-dessus de cette île âprement défendue. L'île sera conquise au prix de pertes énormes, 4 500 morts, et deviendra le "tombeau des paras allemands".
Durant l'hiver 1941, la 7° division para est envoyée devant Leningrad où les rescapés de Crète disparaîtront au combat. Au printemps 1942, cette unité devient la 1° division, l'unité spéciale dépendant du Haut Commandement. D'abord présent en Sicile pour contrer le débarquement allié, les 3 et 4° régiments paras interviennent contre la tête de pont de Salerne.
En mars 1943, la 2° division, formée à Reims, rejoint l'Italie sous les ordres du général Student. Le 11 septembre, une compagnie du bataillon d'instruction para, avec les hommes de Skorzeny libèrent Mussolini emprisonné au Gran Sasso. Durant l'hiver 1943, les paras sautent encore sur l'île d'Elbe et s'emparent de l'île de Leros en mer Egée tenue par les britanniques. D'octobre 1943 à juin 1944 seront formées les 3°, 4°, 5°, et 6° division paras.
Toujours en Italie, la 1° division para, après l'épisode de Salerne, s'installe sur la ligne Gustave. Elle va tenir à dix contre une, écrasée par les bombardements, la ville et le monastère de Casino jusqu'au 17 mai 1944, date d'un recul stratégique. Pendant que la 1° combat dans les montagnes, la 4°, nouvellement formée, affronte les alliés sur la tête de pont d'Anzio. Reculent peu à peu, ces deux divisions combattent en Italie jusqu'à la capitulation le 2 mai 1945.
Sur le front de l'ouest, sont présent le 6 juin 1944 en France, les 3° et 5° divisions paras. La 3° se battra dans la région de Saint Lô, Mortain et Argentan pour la 4°. A partir du 11 juin, la 2°, venant de Russie, participe à la défense du port de Brest. La 2° para, réorganisée après la Normandie, combattra jusqu'à la fin dans les poches de la Ruhr jusqu'en mai 1945. Les 3° et 5° divisions prennent part à l'offensive des Ardennes, la 5° affrontera les paras de la 101° Airborne à Bastogne, en décembre 1944.
En mars 1945, lorsque les paras alliés sautent en Allemagne lors de la traversée du Rhin, ils se heurtent à la 1° armée para allemande composée des 6°, 7° et 8° divisions.
Les 7° et 8° divisions termineront la guerre dans la région d'Oldenbourg, la 6° en Hollande, la 9° combattra sur le front de l'Est en Poméranie jusqu'à Berlin. Enfin la 10° disparaîtra dans la fournaise de l'Oder.