Né le 17 juin 1888 à Kulm, mort en 1954.
En 1907, à l'âge de 19 ans, il fut affecté au 10 régiment de chasseurs de Hanovre de l'armée impériale. En octobre 1913, il entrait à l'Académie militaire de Berlin pour y recevoir la formation supérieure nécessaire à un jeune officier d'avenir.
Pendant la première guerre mondiale, Guderian occupa toute une série de postes, la plupart dans l'état-major et les transmissions. en 1918, il était nommé au grand quartier général.
Après la signature du traité de Versailles, Guderian resta dans la Reichswehr, forte de 100 000 hommes. En 1922, il fut affecté à l'inspection des troupes motorisés. A la fin des années 20, comme l'intérêt des allemands pour les forces blindées allait grandissant, Guderian fut chargé d'enseigner la stratégie de la guerre des chars. Il prit ensuite le commandement du 3 bataillon motorisé. En octobre 1931, il devint chef d'état-major de l'inspection des troupes motorisées.
Après son accession au pouvoir en 1933, Hitler se prit d'un vif intérêt pour les nouvelles forces blindées et fit tout pour leur développement rapide. En juin 1934, Guderian fut promu chef d'état-major du commandement des troupes blindées. En juillet 1935 se déroulaient à Münsterlager les premières manœuvres de tanks de l'armée allemande.
En octobre de la même année, Guderian – qui n'était alors que colonel – recevait le commandement de la 2 division blindée. Le 4 février 1938, il quittait ce poste pour prendre le commandement du 16 corps d'armée. En novembre 1938, il devenait inspecteur des troupes blindées.
En septembre 1939, durant la campagne de Pologne, Guderian s'illustra sur le front par la prise de Brest-litovsk. Par la suite, il affirma encore sa réputation de spécialiste de la guerre des chars, en France et en Russie. La rapidité de ses succès dépassa souvent ses prévisions, ce qui lui valut d'entrer souvent en conflit avec ses supérieurs.
Guderian fut limogé le 25 décembre 1941, lors de l'échec de la prise de Moscou. Il fut rappelé comme Inspekteur en février 1943 et l'année suivante, après l'attentat à la bombe contre le Führer (21 juillet 1944), il est promu au rang de chef de l'état-major général de l'armée de terre. Révoqué le 28 mars 1945. Il fut fait prisonnier le 10 mai.
Les méthodes de Guderian étaient non conformistes. Il avait coutume de quitter son Q.G. à l'aube dans un véhicule blindé, en compagnie d'un officier du chiffre, d'une radio et d'un appareil à chiffre Enigma, ce qui lui permettait de diriger les opérations sur le terrain tout en restant en contact avec son Q.G.