Général SS, né le 28 mai 1892 à Hawangen, mort.
Avant la première guerre mondiale, son apprentissage terminé dans l'hôtellerie en 1910, ne l'attirait pas, il n'avait qu'un désir; celui de devenir soldat.
Au cours de la première guerre mondiale, Dietrich devint sous-officier dans une des rares unités blindées allemandes de l'époque.
Il adhéra très tôt à l'idéologie nazie et rejoignit les rangs du parti en 1928 (carte du parti n° 89 015 et n° SS 1 177) alors qu'il travaillait pour l'éditeur nazi Franz Eher de Munich.
En 1930, Dietrich fut chargé de l'organisation des SS dans le Sud de la Bavière, signe certain de son influence croissante au sein du parti. En 1931, il prit la tête de la principale organisation SS d'Allemagne du Nord, l'Oberabschnitt Nord, qui avait son quartier général à Hambourg.
Dietrich renforça encore ses liens avec les dirigeants du parti lorsqu'il fut nommé commandant de la garde personnelle de Hitler. Le 17 mars 1933, il créa à Berlin la garde SS du quartier général, qui fut rebaptisée Liebstandarte Adolf Hitler (garde du corps de Adolf Hitler) en septembre.
SS fidèle, Dietrich joua un rôle important dans la purge de la SA, au cours de "la nuit des long couteau", le 30 juin 1934. Après la guerre, il fut condamné par un tribunal fédéral allemand à une peine de prison pour le rôle qui joua dans cette abominable exécution collective.
Comme les problèmes militaires de l'organisation des SS – et, plus tard, celle des Waffen SS – prenaient de plus en plus d'importance, Dietrich se retrouva commandant, tout d'abord de la 1 division blindée SS, puis du 1 corps blindé SS et finalement de la 6 armée blindée SS. Cette dernière joua un grand rôle prédominant dans la contre-offensive des Ardennes et dans la bataille du lac Balaton.
Après la guerre, ce haut gradé SS – qui termina sa carrière avec le titre de Oberstgruppenführer und Generaloberst der Waffen SS – fut condamné à vingt-cinq ans de prison pour sa responsabilité dans le massacre de prisonniers américains à Malmédy, au cours de la bataille des Ardennes. Le mieux que l'on puisse dire, c'est que Dietrich était "honnête mais stupide", comme le proclamait von Rundstedt.