PAPEN, Franz von.

Descendant d'une vieille famille praticienne de Werl, il fit l'école des cadets et entra dans un régiment de cavalerie. De 1913 à 1915, il fut attaché militaire auprès de l'ambassade allemande à Washington. Rentré en Allemagne, à la demande du gouvernement américain, il fut nommé, en 1917-19178, chef d'état-major général auprès de Falkenhayn et d'une armée turque.

Après la guerre, il devint l'un des leaders de l'aile droite du parti catholique Zentrum dans la chambre des députés de Prusse. Hindenburg le nomme Reichskanzler le 1er juin 1932. Son gouvernement de concentration nationale ne se composait que de hauts fonctionnaires membres d'aucun parti. Il parvint à mettre fin aux réparations dues aux alliés, mais ne put vaincre la crise économique et politique. Il tenta de neutraliser le parti nazi par des élections répétées et parvint ainsi à diminuer l'influence de celui-ci en novembre 1932. Mais il échoua lorsqu'il tenta d'obtenir du président Hindenburg une réforme de la constitution. Il démissionna le 17 novembre 1932.

Devant l'effondrement politique de son successeur, le général Schleicher, Papen se rapprocha de Hitler et manœuvra pour l'amener au pouvoir. Ce qui fut réalisé le 30 janvier 1933. Papen, comme beaucoup d'autres, était persuadé de pouvoir maîtriser Hitler et ses trois amis au sein de la majorité du nouveau gouvernement. Il ne tarda pas à se rendre compte de son erreur et critiqua très vivement en 1934, à Marburg, les excès nazis. Il quitta le gouvernement au lendemain de la nuit des longs couteaux et accepta l'ambassade de Vienne puis, en 1939, celle d'Ankara.
Acquitté par le tribunal militaire international de Nuremberg, il fut condamné par les tribunaux allemands de dénazification mais libéré en 1949.